Le shilajit est une matière naturelle issue de la tradition ayurvédique, reconnue pour ses propriétés revitalisantes et rajeunissantes. La recherche scientifique moderne valide de plus en plus ses bienfaits sur la préservation de la force musculaire, l’équilibre hormonal et la régénération des tissus structurels de l’organisme. On fait un point scientifique sur ce nouveau nutraceutique qui a le vent en poupe !
Le shilajit (Asphaltum punjabianum) encore nommé momiai ou mumijo, est un exsudat phytominéral, une matière organique et minérale de couleur brun pâle à noirâtre qui suinte des roches des chaînes de montagnes de l’Himalaya. Son origine lui a d’ailleurs valu des noms traditionnels évocateurs comme « sueur des montagnes », « sang de montagne » ou « jus de roche ».
Sa composition est dominée par des matières humiques (plus de 80 % de son poids), dont l’acide fulvique est un composant majeur et bioactif. Le reste est constitué de minéraux (calcium, potassium, magnésium…), de dibenzo-α-pyrones, d’acides aminés, de protéines et de lipides selon une revue de 20251,2.
Le shilajit occupe une place centrale dans la médecine traditionnelle ayurvédique, où il est qualifié de « rasayana », un terme désignant un « rajeunissant » capable d’améliorer la qualité de vie globale3. Son nom sanskrit, qui se traduit par « conquérant des montagnes et destructeur de faiblesse », reflète son usage ancestral pour renforcer la vitalité. Aujourd’hui, les recherches commencent à confirmer scientifiquement ces pratiques traditionnelles.
Une recherche clinique active
Depuis une quinzaine d’années, les études sur le shilajit s’intensifient et sont passées du stade in vivo, c’est-à-dire chez les souris au stade des études cliniques, donc faites chez l’humain.
Le shilajit s’est en effet avéré bénéfique sur :
Pour vos clients actifs et les sportifs, la prise de shilajit représente une approche stratégique pour maintenir le bon fonctionnement des muscles, optimiser la récupération et augmenter la résistance à la fatigue.
Une étude publiée en 2019 a en effet montré que la prise de 500 mg par jour de shilajit pendant 8 semaines chez de jeunes hommes (une vingtaine d’années), permettait une meilleure préservation de la force musculaire maximale après un protocole d’exercices intenses et une meilleure résistance à la fatigue musculaire. Le mécanisme sous-jacent à ces bénéfices semble lié à une meilleure adaptation du tissu musculaire4.
Une autre étude parue en 2016 avait aussi montré que la supplémentation en shilajit augmente l’expression de gènes clés liés à la matrice extracellulaire du muscle squelettique, notamment ceux responsables de la synthèse du collagène, de l’élastine et de la fibronectine. La prise de shilajit favoriserait donc l’élasticité, la réparation et la régénération des fibres musculaires, ce qui contribue à une meilleure intégrité structurelle et fonctionnelle du muscle5.
Synergies envisageables : la créatine, protéines végétales en poudre, TCM de coco.
L’intégrité structurelle du corps humain repose sur la santé des tissus conjonctifs, qui sont les tissus de soutien, et sur celle de l’ossature.
Le collagène et une bonne densité minérale osseuse sont essentiels pour la mobilité, la résistance aux blessures et la récupération. La recherche suggère que le shilajit pourrait influencer positivement ces deux aspects :
Synergies envisageables : collagène, vitamine K2 et D3, calcium, nacre.
Selon une étude parue en juin 2025, réalisée sur 109 hommes et femmes en surpoids et présentant au moins deux marqueurs du syndrome métabolique, la prise synergique de shilajit, de chrome et d’amla (Phyllantus emblica) pendant 12 semaines, associée à un programme d’exercices physiques et une alimentation équilibrée, a eu des effets bénéfiques sur la vasodilatation, l’agrégation plaquettaire, la sensibilité à l’insuline et le profil lipidique sanguin, tout en modifiant la composition corporelle, la force et la capacité aérobie10.
Synergies possibles : amla, chrome, probiotiques spécifiques.
La testostérone est une hormone cruciale pour la santé masculine puisqu’elle influence la masse musculaire, la densité osseuse, la libido et le bien-être général. Avec l’avancée en âge, les taux de testostérone tendent à décliner, ce qui a suscité un intérêt pour des approches naturelles comme le shilajit pour soutenir la fonction androgénique.
Une étude a examiné ses effets chez des hommes en bonne santé, âgés de 45 à 55 ans. Après 90 jours de supplémentation à raison de 250 mg deux fois par jour, des augmentations significatives de la testostérone totale (+20 %), de la testostérone libre (+19 %) et de la DHEA-S (+31) ont été observées, ce qui suggère qu’il peut jouer un rôle important dans le maintien d’un environnement hormonal sain11.
Ces résultats sont donc encourageants chez les hommes concernés par le DALA, le déficit androgénique lié à l’âge.
Synergies envisageables : tribulus, fenugrec, ashwagandha, zinc, vitamine D3.
En 2010, une étude s’est penchée sur des hommes souffrant d’oligospermie (faible nombre de spermatozoïdes). La prise de 100 mg par jour de shilajit, après les repas principaux, pendant 90 jours a permis d’améliorer plusieurs paramètres clés de la qualité du sperme, notamment le nombre total de spermatozoïdes (+61 %) et leur motilité12.
Synergies envisageables : coenzyme Q10, sélénium.immunitaire lié à un exercice intense3.
La recherche sur le shilajit continue d’avancer, et les études précliniques montrent de potentiels bénéfices dans divers domaines.
Le shilajit est traditionnellement employé pour soulager les troubles hépatiques. Des études récentes ont montré que ses actifs (acide humique, acide fulvique et l’isorhamnétine) présentent des activités anti-inflammatoires, antioxydantes et immunomodulatrices. Selon une étude parue en septembre 2025, le shilajit permettrait d’atténuer les lésions hépatiques aiguës induites par la prise de paracétamol en réduisant la réponse inflammatoire et la mort des cellules du foie13.
Selon une étude parue en 2022, le shilajit pourrait aussi jouer un rôle protecteur en cas de NAFLD, la maladie du foie gras, en modulant l’inflammation et en réduisant l’HOMA-IR qui est l’indice de résistance des cellules à l’insuline14.
Une étude antérieure avait aussi indiqué que le shilajit pouvait avoir des effets protecteurs contre les lésions gastriques induites par la prise d’aspirine. Son effet était similaire à celui de l’oméprazole, un médicament qui inhibe la sécrétion acide dans l’estomac15.
Pour lutter contre la dépendance à l’alcool, sont souvent utilisés des actifs qui améliorent la gestion du stress et des nootropes qui principalement modulent le GABA et la sérotonine. Selon une étude réalisée sur des souris, la prise synergique d’ashwagandha et de shilajit pendant 21 jours a permis de réduire la dépendance à l’alcool et l’anxiété liée au sevrage alcoolique. Les deux nutraceutiques agissent en effet sur le système nerveux central : l’ashwagandha augmentant les taux de gaba et de sérotonine, et le shilajit le taux de dopamine16.
Que vous le référenciez sous forme de gélules et/ou de résine à diluer dans une boisson chaude, demandez impérativement des garanties à vos fournisseurs. Le shilajit doit être extrait à l’eau, sans autres solvants, et surtout dépourvu de métaux lourds et autres contaminants.
Le shilajit, résine ayurvédique, possède des effets revitalisants validés par des études cliniques récentes. Il améliore la force musculaire, la santé osseuse, l’équilibre hormonal masculin, la fertilité et certains marqueurs du syndrome métabolique.
Angélique Houlbert / Nutritionniste
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