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Actualité cosmétique Mai Juin 2016

Certains ingrédients cosmétiques une nouvelle fois pointés du doigt

L’association WECF (Women in Europe for a Common Future) a publié en février dernier les résultats d’une enquête menée sur 341 cosmétiques pour bébés – laits de toilette, lotions, shampooings, produits pour le bain, liniments, lingettes, eaux nettoyantes, eaux de toilette, solaires – vendus sur le marché français en pharmacies, parapharmacies, supermarchés et magasins bio. Les ingrédients composant ces produits y ont été classés en trois catégories selon leur risque (« élevé », « modéré » et « faible ou non identifié »).

Il est ainsi apparu que 3 ingrédients ou familles d’ingrédients classés à « risque élevé » ont été retrouvés dans 299 produits, soit 88 % de l’assortiment testé : la MIT (méthylisothiazolinone, un conservateur au fort pouvoir allergène) dans 19 produits, le phénoxyéthanol (conservateur soupçonné d’effets toxiques sur la reproduction) dans 54 produits et des parfums présentant un risque potentiel d’allergie dans 226 produits. Ont été aussi retrouvés 4 ingrédients ou familles d’ingrédients classés à « risque modéré » dans 181 produits : EDTA, laureth et lauryl sulfate, huiles minérales pouvant être contaminées par des impuretés et nanoparticules dont les effets sont encore mal connus.

Entre autres conclusions, la WECF a demandé un moratoire sur l’usage dans les cosmétiques pour bébés des substances suspectées d’être des perturbateurs endocriniens (PE), l’interdiction des 3 ingrédients à « risque élevé » dans tous les cosmétiques destinés aux enfants de moins de 3 ans et des restrictions d’usage pour les ingrédients classés « à risque modéré », en application du principe de précaution. Elle a aussi recommandé la prudence pour les ingrédients classés dans la 3e catégorie, aux risques mal identifiés en l’absence, souvent, d’études scientifiques. Au même moment, l’UFC-Que Choisir publiait de son côté une autre étude pointant également du doigt 185 produits cosmétiques de tous types contenant de la MIT, des PE et des allergènes (dont cependant des composants naturels des huiles essentielles, qualifiés également de « composés indésirables », ce qui demande à être nuancé). En tout état de cause, ces deux publications concomitantes permettent de remettre en avant les qualités des cosmétiques bio, exempts de la quasi totalité des composants décriés. L’association COSMEBIO l’a fort bien compris, publiant dans la foulée un communiqué de presse soulignant la sécurité apportée en la matière par les cosmétiques certifiés.

L’étude de la WECF est téléchargeable sur la page http://www.wecf.eu/francais/actualites/2016/cp-cosmetiques-bebes.php

Une édifiante étude de l’université de Berkeley

Début mars, une étude scientifique réalisée par l’université californienne de Berkeley est également venu apporter des éléments concrets au bénéfice direct de la cosmétique bio. Devant le constat qu’une femme américaine utilise en moyenne 12 produits cosmétiques par jour, la plupart contenant des perturbateurs endocriniens (PE) comme les phtalates, les parabènes, le triclosan ou la benzophénone (alias oxybenzone), elle a réalisé une étude auprès d’adolescentes latinos de la ville de Salinas, pour mesurer l’ampleur de l’exposition à ces composants et voir si on pouvait la réduire. Baptisée « Hermosa Study » (pour « Health and Environmental Research in Make-up Of Salinas Adolescents », Hermosa signifiant par ailleurs « beauté » en espagnol), l’opération, réalisée en collaboration avec la Clinica de Salud del Valle de Salinas, a consisté à remplacer les produits conventionnels employés par ces jeunes filles par d’autres qui ne contenaient pas les PE susmentionnés. Les taux urinaires de ceux-ci ont été mesurés avant le remplacement, puis de nouveau 3 jours après celui-ci.

Le choix s’est porté sur des adolescentes car à cet âge les femmes ont tendance à utiliser beaucoup de produits et que les risques sur la santé liés aux PE sont particulièrement élevés à cette période de la vie. Les résultats ont été édifiants : les métabolites de phtalate ont diminué de 27 % au bout de ces 3 jours seulement, le méthyl- et le propylparabène ont diminué respectivement de 44 et 45 %, et le triclosan ainsi que la benzophénone de 36 %. Si cette étude a montré combien les femmes, utilisatrices importantes de produits cosmétiques, étaient particulièrement exposées à ces substances, elle a aussi prouvé qu’il est possible de réduire rapidement le niveau d’exposition par des mesures simples, dont celle d’utiliser des produits ne contenant pas de tels composés chimiques, en particulier les cosmétiques bio.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Environmental Health Perspectives, sur le site de laquelle on peut en télécharger l’intégralité (http://ehp.niehs.nih.gov/15-10514/).

Le « COSMOS Standard » arrive bientôt

Plus que quelques mois : créé en 2010, le référentiel international de cosmétique bio COSMOS Standard deviendra la nouvelle référence obligatoire à partir du 1er Janvier 2017 pour les marques aujourd’hui certifiées/labellisées COSMEBIO, BDIH, Soil Association, ICEA et Ecocert. Les « labels » existants de ces organismes français, allemand, britannique et italien vont ainsi disparaître pour laisser la place au label européen de COSMOS créé par eux en commun, dans le but d’harmoniser les règles.

Ce nouveau référentiel – sur lequel Bio Linéaires reviendra plus en détail dans son dossier spécial « Cosmétique » de septembre/octobre 2016 – est plus exigeant que les cahiers des charges actuels sur de nombreux points, élargissant le champ de réflexion, avec notamment les principes de base suivants :

λ la promotion de l’utilisation de produits issus de l’agriculture biologique et du respect de la biodiversité.

  • l’utilisation responsable des ressources naturelles et le respect de l’environnement.
  • l’utilisation de procédés de transformation et de fabrication propres et respectueux de la santé humaine et de l’environnement
  • l’intégration et le développement du concept de « chimie verte ».

Pour plus d‘informations : http://cosmos-standard.org/cosmos-standard-aisbl/

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

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