ARCYVERT : une nouvelle génération d’actifs écologiques pour l’entretien

Les produits d’entretien sont des produits où l’innovation est rare et complexe. Il existe pourtant des pistes d’avenir, comme les enzymes qui sont des actifs dont les propriétés sont actuellement redécouvertes. Elles combinent une efficacité supérieure et un respect de l’utilisateur et de l’environnement. Des enzymes que, depuis 40 ans, Arcyvert connaît, analyse et en optimise l’utilisation, tout comme celle des bactéries.

Une marque pionnière… depuis 40 ans

En 1980, Daniel Mauban crée la société D’Arcy International pour fabriquer et commercialiser des produits pour fosses septiques à la marque Arcyvert. Il est alors pionnier, et même triplement pionnier… D’abord parce qu’il travaille dès le départ avec les premiers réseaux de magasins bio qui se montent alors. Ensuite parce qu’il est le seul à proposer des produits pour fosses septiques dans le circuit bio. Enfin, en faisant appel, pour la conception de ses produits, à des actifs novateurs, les enzymes et les bactéries.
C’est sur cette vision triplement innovante que la marque Arcyvert se développe alors, devenant experte du nettoyage et de l’hygiène des sanitaires et de la salle de bains, comme l’explique Thierry Mauban qui a repris l’entreprise à son oncle Daniel en 2012 : «

Après s’être intéressé aux fosses septiques, mon oncle a, en quelque sorte, remonté le flux des canalisations vers les pièces d’eau et la maison dans son ensemble. Il a conçu avec des experts un bloc nettoyant WC, des détartrants, des détergents, des désodorisants aux huiles essentielles… L’idée centrale : on ne conçoit bien un produit qu’en associant toutes les parties prenantes : la recherche et la qualité, la distribution et le consommateur. Certains produits ont été créés en collaboration directe avec les magasins bio. Nous avons de plus obtenu des partenariats de longue durée avec des laboratoires spécialisés dans les enzymes et les bactéries. C’est certainement une de nos forces ».

« Le gros avantage des produits enzymatiques, c’est qu’ils agissent précisément sur la cible pour laquelle ils ont été conçus ».

Le choix raisonné de rester un expert

En 2017, les magasins du réseau bio, devant le succès de la gamme d’hygiène sanitaires et salles de bains, proposent à Thierry Mauban d’étendre sa gamme. Il raconte : « Nous avons alors décidé d’étendre notre assortiment avec des lessives liquides, des tablettes pour lave-vaisselle, etc. et nous sommes passés de 14 à 20 références. Mais nous nous sommes rendu compte que devenir une marque généraliste était une fausse piste. Notre spécialité – notre force surtout – c’est l’hygiène des sanitaires et de la salle de bains. Pourquoi notre force ? Parce que dans le réseau bio, le rayon détergence est sous-dimensionné, faisant face à une concurrence énorme dans le circuit conventionnel, la GMS surtout ».

« Et s’il y a quelques marques généralistes spécifiques au réseau bio, nous avons réalisé que ce n’est pas en créant une autre marque généraliste que nous pouvions nous démarquer, nous distinguer et nous développer sur ce créneau – nous autant que les magasins bio – mais bien en nous affirmant avec nos spécificités et notre connaissance d’actifs écologiques puissants que les marques conventionnelles ont toujours évité d’utiliser. Pour des raisons économiques et techniques notamment, les fabricants conventionnels n’utilisent par exemple que des enzymes issues d’OGM ».

La triple performance des enzymes : écologique, organique et technique

« Dans l’industrie de la détergence, tout le monde reconnaît l’efficacité des enzymes, explique Thierry Mauban. C’est par exemple le seul moyen de vraiment laver à basse température. Au début des années 1970, ces enzymes avaient fait leur apparition dans les lessives, mais une communication malheureuse avait fait craindre de ces ‘‘enzymes gloutons’’ (gloutonnes, plutôt) qu’elles ne puissent détruire le linge ! ».

Qu’est ce qu’une enzyme ? Ce n’est pas un organisme vivant comme la plupart d’entre nous le croit, mais une protéine naturelle, produite par des bactéries ou des levures. Cette protéine a la capacité d’accélérer toutes les réactions chimiques à l’œuvre à tout moment dans le vivant. 5 000 enzymes sont par exemple en train de travailler à faire fonctionner vos cellules au moment même où vous lisez ces lignes. Sans enzymes, les réactions entre les molécules essentielles à la vie ne pourraient se produire aux conditions de pression et de température ambiantes. Ou alors, il faudrait attendre… plusieurs milliers d’années ! Autre exemple d’enzyme essentielle à notre vie, l’ARN polymérase qui est un complexe enzymatique responsable de la synthèse de l’ARN à partir d’une matrice d’ADN.

« Grâce à ces enzymes, les poudres et liquides que nous proposons sont en fait des accélérateurs de principes actifs naturels, de véritables accélérateurs de biodégradabilité, explique Thierry Mauban. Il existe au total une cinquantaine d’enzymes différentes utilisables. Lorsqu’on les produit par fermentation, il suffit… – façon de parler car ce sont des techniques de pointe… – de sélectionner celles dont nous avons besoin, qui pourront dégrader de façon ciblée par exemple l’urée, certaines graisses ou certaines fibres comme le papier dans les toilettes, etc. Notre chance, et celles des magasins qui sont amenés à expliquer le mode d’action des enzymes, c’est qu’aujourd’hui les consommateurs sont mieux informés des pouvoirs de la biochimie, comme le démontrent les probiotiques. Et ils savent aussi combien il est meilleur d’avoir des produits qui agissent de façon précise et ciblée. C’est par manque de ciblage que le glyphosate ou les antibiotiques généralistes ont provoqué par effet induit et indésirable des résistances aux bactéries pour les uns et la disparition de la biodiversité (entre autres) pour les autres ».

Le gros avantage des produits enzymatiques, c’est qu’ils agissent précisément, de façon presque « intelligente », sur la cible pour laquelle ils ont été conçus, un peu comme une clé qui ne rentre que dans une seule serrure. « Cet avantage fait que les enzymes sont vraiment respectueuses de l’environnement et aussi de notre santé, souligne Thierry Mauban. La détergence écologique a longtemps porté son attention sur le cycle de vie des produits et sur leur bilan écologique. Mais aujourd’hui, le consommateur est alerté par l’impact éventuel des produits écologiques sur sa santé (comme les allergies respiratoires et cutanées). Les enzymes sont des constituants neutres pour l’organisme mais leur efficacité est aussi élevée, voire plus, que celle des ingrédients à l’œuvre dans l’entretien, comme les solvants ou les tensio-actifs ».

« Arcyvert est en phase avec la demande des consommateurs. Cette adéquation est d’autant plus pertinente qu’Ecocert a récemment intégré la performance enzymatique et bactériologique dans son référentiel de détergence. Notre gamme se conforme en ce moment à cette certification, ce qui impose de faire les audits nécessaires relatifs à la traçabilité et au non-OGM et aussi de reformuler l’ensemble de nos produits autour du pouvoir des enzymes ».

Penser le cycle écologique

La gamme Arcyvert, ce sont au total 14 références, dont 5 basées sur les enzymes et les bactéries dans une formule brevetée, destinées à l’entretien des éviers, appareils ménagers, canalisations et équipements sanitaires (et fosses septiques) : Activateur de fosse septique, Régénérateur de fosse septique, Déboucheur liquide, Déboucheur poudre, Bâtonnets Canalisations. Les autres produits sont des détartrants, de la poudre à récurer, un bloc WC, et toujours les désodorisants d’ambiance.

« Nous allons continuer à développer la R&D sur la partie enzymes  et bactéries, l’étendre  à plus de produits… ».

Thierry Mauban insiste sur la dernière innovation de la gamme : « Le bâtonnet canalisations a été conçu, comme d’autres références de notre gamme, en collaboration avec un laboratoire spécialiste de la chimie verte respectueuse de l’environnement, travaillant avec l’université de Poitiers. Ces bâtonnets de cellulose et de farine de blé bio servent de support à des enzymes, qu’ils vont libérer .progressivement pendant 15 jours à 3 semaines, simplement en les insérant au fond de la bonde des éviers et lavabos ».

Parmi les autres références emblématiques de la marque, pour l’instant sans enzymes, mais avec des bactéries lactiques, figure le bloc WC. « C’est notre meilleure vente, précise Thierry Mauban. Par rapport à un bloc WC standard, ses avantages sont un panier réutilisable en PEHD recyclable, le bloc lui-même (vendu aussi sous forme de recharge) et son emballage étant en matière recyclée et recyclable (carton et papier kraft) ».

Chaque produit Arcyvert est conçu autour d’un bilan écologique entre les rejets, les « sortants » comme on dit sur les sites industriels, et les « entrants », liés à l’hygiène de la maison. « Dans l’industrie, on parle de prévention des déchets, explique Thierry Mauban qui est aussi un expert reconnu des cycles environnementaux et de la gestion des déchets. Si les entrants sont maîtrisés, les sortants le seront de fait, ou presque. Le but est d’être le plus vertueux possible à toutes les étapes. C’est pour cela que nos blocs WC ont été conçus en ne travaillant pas que sur les principes actifs. Exemple de cette attention sur nos désodorisants aux huiles essentielles : ils utilisent de l’air comprimé et non du butane… Nous offrons une manière de consommer autrement, aussi dans ce domaine ».

Aujourd’hui, Arcyvert ambitionne de devenir la référence sur son créneau, comme l’avoue Thierry Mauban : « Nous allons continuer à développer la R&D sur la partie enzymes et bactéries, l’étendre à plus de produits, toujours en collaboration avec nos clients des réseaux bio. Et nous continuerons aussi à nous remettre continuellement en question, tant sur le triptyque écologie-efficacité-santé que sur l’analyse du cycle de vie de nos produits et de leurs emballages. Enfin, nous allons également intensifier notre présence commerciale et marketing à court et moyen terme sur notre coeur de métier : les sanitaires et les pièces d’eau ».