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Comment valoriser le local dans le vrac ?

Tout comme la saisonnalité (cf. BL 94), le local permet de varier son assortiment vrac mais aussi de différencier son offre. Le local permet également de créer de l’animation dans un rayon vrac rarement animé, avec la présence d’un producteur ou d’un fournisseur qui pourra présenter son produit.

Le local n’a jamais été autant mis à l’honneur, que ce soit par les distributeurs ou les fournisseurs. Dans notre enquête menée auprès des magasins bio (cf. BL n°93), le local arrive même en troisième position des priorités en 2021. Comment valoriser le local dans le vrac ? Réponses.

“C’est un des gros enjeux de la filière vrac de relocaliser certaines filières”

Chloé Liard, chargée de développement et projets – Réseau Vrac
« Il y a une très forte volonté des commerçants de se fournir en local. Il y a des fermes qui vendent en vrac, dont certaines se sont rapprochées de Réseau Vrac et figurent désormais dans le catalogue des fournisseurs, qui proposent des références locales de quinoa, de
lentilles, de lin, de farine, de pâtes… On a notamment beaucoup de quinoa qui provient des Pays de la Loire, d’Anjou, du Berry. Après il y a des produits iconiques en vrac, comme les fruits secs qui sont importés, comme le café et le thé. C’est un des gros enjeux de la filière vrac de relocaliser certaines filières pour avoir une offre plus locale, comme pour les fruits secs. Cela fait partie des projets dans l’avenir pour notre association de nous rapprocher des interprofessions agricoles pour sensibiliser les acteurs régionaux pour qu’ils pensent “vrac” quand ils recherchent des débouchés commerciaux. »

Flavie Tiret, chargée de mission distribution export -Interbio Nouvelle-Aquitaine
« Nous avons souhaité réaliser en 2020 une étude de faisabilité concernant la structuration de filières alimentaires vrac bio en Nouvelle-Aquitaine. Une enquête auprès des entreprises de production, collecte et transformation a d’abord permis de dresser un état des lieux de l’offre régionale disponible. Puis, une analyse de la concordance entre l’offre et la demande des distributeurs a été réalisée dans le cadre d’un stage ingénieur. L’étude montre que, comme au niveau national, le marché du vrac est dynamique mais a besoin d’être structuré. En Nouvelle-Aquitaine, les filières performantes à consolider sont les grandes cultures (céréales et oléoprotéagineux) et les fruits secs. En revanche, l’offre régionale est plus faible pour le vin, la farine, les plantes aromatiques ou le miel. Les distributeurs de la région attendent d’être accompagnés davantage concernant les mesures d’hygiène spécifiques et pour la mise en relation avec les opérateurs économiques. Enfin, la sensibilisation des consommateurs au vrac bio et local est également une piste envisagée pour booster le marché. »

“Les magasins bio doivent se démarquer
et le local en fait partie”

Jeanne Mignon, chef de projet Zéro Déchet – Biocoop
« Nous avons des magasins qui travaillent en local sur des mélanges d’épicerie salée, sur de l’huile, du vin et des gammes d’entretien et
d’hygiène. En Bretagne, Scarabée a une offre de vrac local importante. C’est une volonté chez Biocoop de pousser les magasins à développer le référencement de produits locaux. Il y a une signalétique au niveau des bacs pour signaler qu’il s’agit de produits locaux. »

Philippe Audard, fondateur de Vrac’n Co
Est-ce facile d’avoir des références locales en vrac ? « Bien sûr », répond Philippe Audard, fondateur de Vrac n’Co. Pourquoi ? « Car c’est
beaucoup plus simple pour des producteurs de faire un sac de 5 kg que 10 sachets de 500 g, il y a un sourcing local à faire. La graine de
courge française est deux fois plus chère que la graine de courge chinoise mais ça évite des problèmes tels que la graine de sésame que l’on connaît actuellement. On a d’ailleurs des exemples de magasins avec des rayons au sourcing régional et d’autres au sourcing classique et le rayon régional est devenu dominant. Sur le prix, les magasins bio ne gagneront pas face à la GMS, ils doivent donc se démarquer et le local en fait partie surtout que cela relève d’une attente du consommateur. »

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